2 tendances de consommation qui s'imposent malgré quelques contradictions

2 tendances de consommation qui s'imposent malgré quelques contradictions

Cuisine maison, consommation saine et responsable, ou commande en ligne d’épicerie et prêt à manger, les Canadiens dépensent chaque année un peu plus pour leur alimentation et deviennent de plus en plus épicuriens.

Un homme heureux de faire son épicerie

Un excellent rapport de Deloitte sur l’avenir de l’alimentation et la contradiction du consommateur – perspectives canadienne 2021 relevait de nombreux points très pertinents :

Nous cuisinons notre propre pain mais nous commandons plus que jamais notre épicerie en ligne. Nous mangeons plus de fruits et de légumes frais mais nous ne résistons pas aux collations sucrées et salées. Nous soutenons au travers de nombreuses initiatives les entreprises locales et en même temps les commandes sur Amazon explosent.

Nous pourrions également citer une autre contraction : l’envie des consommateurs actuels de consommer de plus en plus local tout en étant attiré par la découverte de nouvelles saveurs culinaires particulièrement exotiques, épicés. Belle perspective donc pour le local mais également aux produits venus d’ailleurs qui feront voyager nos papilles !

Que penser de tout cela ? Quel aperçu de la consommation alimentaire cela nous donne-t-il ? Quelles sont les tendances qui se dégagent et continueront de se développer ?

Nous pouvons d’ores et déjà commencer par affirmer que l'avenir est radieux pour l'alimentation, l'épicerie et le commerce de détail spécialisé !

Le confort reste un élément central de notre consommation quotidienne.

Le confort reste un élément central de notre consommation quotidienne.

1/ La praticité reste un élément central de notre consommation au quotidien.

Le commerce de détail a dû se moderniser et prendre en compte les besoins pratiques des consommateurs. La pandémie a été un accélérateur du virage numérique, notamment dans la simplification au maximum du parcours client et de l’acte d’achat.

Les grandes chaînes d’épiceries l’ont compris et investissent massivement dans des interfaces plus  ‘’user friendly’’, tout en modernisant la logistique de mise à disposition des produits afin de répondre au besoin d’immédiateté et ce, sans se déplacer.

Au plus fort de la pandémie l’achat en ligne affichait une croissance à 3 chiffres! Et d’ici 5 ans, la proportion de nourriture vendue en ligne au Canada devrait atteindre 5 %, versus 1,5 % avant la COVID-19.

Il en va de même pour le boom constaté des kits prêt à cuisiner qui valorisent le ‘’cuisiner par soi-même’’, la découverte de nouveaux mets, sans se soucier de la liste d’épicerie ni de la recherche d’inspiration pour la préparation des repas de la semaine.  Le chef de la direction de Good Food, Jonathan Ferrari, mentionnait à Radio Canada, en juillet dernier, ‘’la croissance de 20% des revenus de la compagnie versus la même période l’année précédente’’.

Néanmoins, le simple fait d’être pratique ne suffit plus : les produits et services doivent également répondre à des critères sociétaux importants aux yeux des consommateurs d’aujourd’hui. Par exemple, le côté pratique ne peut supplanter le sur-emballage.

Une femme qui fait son épicerie dans un commerce zéro-déchet.

2/ La consommation éco responsable / éthique

Malgré les contradictions évoquées en préambule, le développement durable, la naturalité, le biologique, les productions responsables, éthiques, raisonnables et locales sont là pour durer et vont continuer à croître rapidement.

Une bonne illustration de ce point est l’explosion des fermes urbaines : en croissance de 20% annuellement depuis 10 ans ! Avec des méthodes de production perçues comme étant plus respectueuse de l’environnement, comme l’hydroponie et l’aquaponie, ces cultures répondent aux critères de localité, naturalité, sécurité alimentaire et fraîcheur, recherchés par les consommateurs.

Un article de la Presse de novembre 2021 mentionne la fulgurante croissance des terres agricoles biologiques qui ont doublé en 5 ans. Cette croissance permet au Québec de détenir la moitié de la production biologique au Canada, mais sans répondre totalement à la demande exponentielle des Canadiens!

Enfin, le zéro déchet a le vent en poupe aujourd’hui et pour les années à venir. Les commerces de proximité qualitatifs, adepte du zéro déchet, font leur apparition et viennent challenger les épiceries traditionnelles. Cette philosophie se développe également dans la restauration.

La volonté de s’impliquer dans la préservation, la protection et même la restauration de l’écosystème est un enjeu majeur pour les marques. Leur transparence, même non abouties et en progression, sur le sujet, raisonnent pleinement chez le consommateur d’aujourd’hui.

Il serait impensable et contre-productif pour les compagnies alimentaires même de petites tailles de ne pas intégrer ces tendances dans le développement de leur stratégie.

Sources : Mintel 2021, Lapresse 2021, Deloitte - Food consumer survey 2021, Radio Canada 2021

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